Dans les alentours du lac...

Oui, c'était la 4ème année d'Emma, et elle avait une envie folle d'aller près du lac. Ce coin si paisible, si doux... C'est comme si elle était enfin en paix pendant quelques instants... Alors, comme elle avait un peu de temps libre, elle décida d'y aller. Abandonnant son sac dans le dortoir, elle descendit les escaliers lentement, prenant tout son temps, profitant du peu de monde qu'il y avait. "Ahh un peu de tranquilité pour une fois ! se dit-elle en changeant d'escalier". Arrivée dans le hall, elle fila directement là-bas, ne prettant attention à rien d'autres qu'au chemin qu'elle devait prendre. Le temps était plutôt tranquille, du soleil, un peu de vent, ni trop chaud, ni trop froid, bref le temps parfait pour une petite promenade.
Elle s'assit à la cime d'un arbre, prenant un cahier et un crayon qu'elle avait pris à la hâte avant de sortir du dortoir. Elle laissa son imagination faire le reste... Perdue dans ses pensées, son crayon allait et venait sur la page blanche du cahier.
Du moins blanche pour le moment. Emma adorait dessiner, de plus, elle se débrouillait pas si mal que ça ! Soudain, un petit bruit au loin la fit sortir de son état de "transe" et elle regarda au loin. Elle distinguait une silhouette qui avançait lentement, seule... Emma ne savait pas qui c'était mais elle n'y prêta guère plus d'attention et retourna sur sa feuille. Celle-ci était remplie, elle tourna donc la page et retourna à son occupation. L'air faisait flotter ses cheveux dans le vent et comme Emma commençait à avoir chaud, elle décida de s'approcher du lac et de mettre ses pieds dans l'eau. Comme au bon vieu temps... Non, elle ne voulait pas repenser à cette époque ! Elle enleva donc ses pieds de l'eau et s'allongea dans l'herbe, le crayon en bouche, le cahier devant elle, la main glissant rapidement dans l'eau puis ressortant, puis retournant dans l'eau, puis ressortant... Elle était si bien qu'elle finit par s'endormir, à moitié en boule, dans cette herbe si fraîche...

Mercredi après-midi.... Il était 15 heures lorsque le Serdaigle sortit du château pour rejoindre le parc. Il s'avança sur l'herbe verte, son chat à ses talons. Il se dirigeait vers d'un arbre qui se trouvait tout près du lac.
Fabio avait décidé de profiter pleinement des derniers jours de beau temps... Si on pouvait qualifier ça ainsi. L'Angleterre était vraiment différente de son pays natal : il ne devait pas faire plus de 20 degrés que tous les élèves suffocaient déjà, se plaignant limite de la chaleur, alors que notre italien national aurait plutôt eu tendance à trouver qu'il faisait frisquet. Bon, on exagère et l'étudiant ne trouvait pas qu'il faisait froid, mais il ne considérait pas non plus que la température actuelle correspondait à un temps d'été, fusse-t-il de Septembre. Quand il voyait certains élèves, il ne préférait même pas imaginer ce que devait être les hivers dans ce pays et commençait déjà à organiser son rapatriement pour les vacances.

Il s'arrêta au pied de l'arbre et s'assit sous ce dernier. Il s'adossa contre le tronc solide et respira profondément, emplissant ses poumons d'air pur. El Gato ne resta pas longtemps à côté de son maître et entreprit l'escalade de l'arbre jusqu'aux premières branches, sa patte cassée ne le gênant que légèrement lors de son entreprise. Ne se souciant pas de la brave bête, qui trônait fièrement sur une branche au-dessus de sa tête, Fabio sortit un livre sur les balais magiques. Le livre parlait tout d'abord des techniques de bases pour utiliser un balai. Il sauta cette partie, n'ayant nullement besoin, en temps qu'ancien attrapeur, d'apprendre à maîtriser les virages. Il passa aussi la partie qui faisait un historique des balais magiques et s'arrêta à celle qui s'intitulait "Le Balai Relai", un jeu simple mais qu'il pourrait utiliser comme entraînement s'il venait à être nommé capitaine de son équipe... Et si ce n'était pas le cas il pourrait toujours proposer cet exercice au capitaine.

Il sortit de ses pensées et se plongea dans la lecture de son livre. Le cliquetit de l'eau du lac et les rires des élèves alentours sonnaient à ses oreilles comme une douce musique, et l'italien ne mit pas longtemps avant de piquer du nez. Seulement une dizaines de minutes après le début du chapitre, le Serdaigle avait fermé les yeux pour rejoindre le pays des rêves, dans lequel il expérimentait déjà l'efficacité du "Relai Balai" en entraînement de Quidditch...

*Allez plus vite, plus que deux anneaux à passer et la victoire est à nous...*

Miaww..

*Qu'est-ce que? L'arbitre qui siffle? Non tant pis j'continue.*

Miaauww!!

Cette fois-ci Fabio ouvrit les yeux réveillé par ce bruit familier... El Gatto! Il regarda vers le haut, à l'endroit où se trouvait le chat quelques instant auparavant. Enfin, avant qu'il s'endorme au moins. Plus rien, et de toute façon les miaulements répétés ne venaient pas de cette direction.
C'est donc avec perspicacité que l'italien décida de porter son attention vers l'endroit d'où provenait les cris. Il put donc trouver immédiatement son chat, près du lac, en train de miauler après ce qui semblait être une élève qu'il avait apparement aussi sortit des bras de Morphée.
Fabio se leva alors d'un bond, faisant tomber le livre qui se trouvait sur son torse et se dirigea à grand pas vers la bête. Certes, c'était plutôt gênant pous lui que son chat aille embêter les gens pour lui, mais en réalité, il se pressait plutôt de façon à protéger son animal d'une quelconque réaction violente de la part de l'ex-dormeuse.

A peine arrivée, il prit donc son chat dans ses bras, le réprimanda en italien avant de se tourner vers la jeune femme toujours allongée sur l'herbe.

- Je suis vraiment désolé qu'il vous ai dérangé. J'vais l'garder à l'oeil maintenant.

Il lui sourit. Il allait partir lorsque son regard fut attiré par quelque chose devant la jeune fille. Il s'agissait d'un carnet, dans lequel se trouvaient des dessins, plutôt réussis. Son regard resta donc fixé sur ce carnet, essayant de voir ce que représentant l'oeuvre.

Etendue dans cette herbe fraiche et agréable, avec une légère brise et ce beau soleil, Emma était endormie, profondément... De temps en temps, elle entendait, à partir de son rêve, des rires d'élèves, des voix, un peu venus de nul part... Elle n'y prêtait guère attention. Soudain, un miaulement fort, aigu et puissant lui parvint et la sortit de sa rêverie. Elle écarquilla les yeux, à moitié aveuglée par le soleil et son premier réflexe fut de mettre sa main sur ses yeux. Elle attendit quelques secondes et l'enleva. Elle trouva là, devant elle, un chat, très mignon à vrai dire, qui poussait donc des miaulements. Elle le caressa un peu et regarda dans les environs mais n'y voyant qu'à moitié, elle ne distingua personne. Elle se redressa un peu, défroissa sa robe, se recoiffa rapidement, ramassa son crayon et tout à coup, elle aperçut au loin un jeune homme qui venait en courant. Celui-ci était grand, les cheveux un peu en bataille, et avait l'air, lui aussi, d'avoir été sortit de ses rêves. Il prit le chat dans ses bras et dit quelque chose en italien qu'elle ne comprit pas. Puis, il se tourna vers Emma et s'excusa. Elle lui sourit et lui dit :

-Oh ce n'est pas grave, j'ai quand même bien dormi ! Il est mimi en plus.

Emma n'était pas du genre à être souvent énervée, ou de mauvaise humeur, quand elle se réveillait ou quand quelqu'un la réveillait... D'ailleurs, si on regardait un peu, elle était toujours en train de sourire et de rire, profitant de la vie, ne cherchant pas les ennuies. Certes, elle avait son petit caractère, comme tout le monde, mais sans plus, sans méchanceté, sans humour noir. Elle s'entendait bien avec la plupart des gens et ceux qui ne l'appréciaient pas avaient dû bien la chercher avant. Le garçon lui sourit à son tour et commença à se retourner, prêt à partir, mais s'arrêta soudainement. Emma le regarda sans trop comprendre, ne sachant que dire. Le regard du jeune homme était ailleurs... Emma suivit ses yeux et comprit qu'il était en train de regarder son carnet, ses dessins. Très gênée, Emma se leva rapidement, ramassa le carnet et le colla contre sa poitrine. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas qu'on voit ses dessins, c'est plutôt qu'elle, elle les trouvait sans plus, banals. Un petit moment de silence se fit et Emma baissa les yeux, ne sachant que faire.